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Face à un ours… Jean Marfaing, dit Sarragoine, raconte le 7 octobre 1828 : « Je me trouve à conduire chaque année, au commencement de juin jusqu’à fin septembre, sur une des plus hautes montagnes de Siguer, un troupeau de moutons.. Cette année : une ourse, âgée de 19 à 20 ans, accompagnée de ses deux nourrissons, a fait sur mon troupeau plusieurs incursions qui lui ont été funestes. Fatigué de tant de pertes, je formais dès lors le dessein de lui faire la chasse avec cinq bergers armés de mousquets et accompagnés de quelques chiens. Deux hommes font feu sur la bête, et la touchent l’ourse légèrement. la bête ensanglantée court sur moi. Armé de mon bâton, je l’en frappe à coups redoublés ; mais, saisissant ma mon arme, elle me jette à terre, s’attache à ma jambe avec ses dents et se cramponne avec ses griffes à mes deux extrémités inférieures. Un précipice affreux se trouve à mes côtés. J’étais sûr de mourir sous la dent de la bête féroce, et j’avais espoir de me sauver en me précipitant. Je me laisse choir ; l’ourse me tient en l’air un instant ; mais, effrayée, elle me lâche. Je voyage dans les airs et je tombe sur un petit amphithéâtre couvert de bruyère, pour retomber dans le plus affreux des abîmes. Je restai suspendu, à un fourré, attendant que mes compagnons, attirés par mes cris, vinssent m’arracher de ces lieux épouvantables. Après bien des peines, ils parvinrent à me sauver et me transportèrent chez moi. » L’examen des blessures révèle les premières plaies situées à la partie moyenne et inférieure de la jambe. Mollets déchirés en partie, partie du tendon d’Achille déchirée, péroné fracturé quelques lignes au-dessus de la malléole. Ces quatre plaies ainsi que la fracture avait été produites par la morsure de l’ourse ; les huit autres, qui étaient aussi très-considérables, occupaient les parties moyennes et externes des cuisses, et avaient été produites au moyen des ongles. Deux mois de soin chirurgicaux suffirent pour conduire ces larges et longues blessures à une cicatrisation complète et à la consolidation de l’os ; mais ces deux mois de maladie n’émoussèrent pas le courage de cet intrépide berger, car il brûlait d’ardeur pour un nouveau combat.
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