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  La centrale electrique de Sabart

C’est en 1928 qu’a été construite la centrale hydroélectrique de Sabart, d’une puissance de 31500kVA. Son alimentation a été assurée par les apports de trois sources :

  • Le barrage de Montreal, entre Vicdessos et Auzat,
  • La prise d’eau complémentaire de Suc ;
  • La prise d’eau complémentaire de Siguer.

C’est un système de canalisations souterraines qui partent du barrage de Montreal, creusées au flanc de la vallée du Videssos, selon une faible dénivelée afin d’arriver à l’aplomb de l’usine de Sabart, avec une dénivelée d’environ 300 mètres. Viennent ensuite se raccorder à l’alimentation principale les captages de Suc et de Siguer.

Partant du barrage de Siguer, sur la gauche de la vallée en descendant, a été creusé une galerie contenant le tuyau d’alimentation. Des galeries perpendiculaires à la galerie principale ont été percées pour l’évacuation des déchets du creusement. Nommées respectivement la une, la deux et la trois, elles présentent encore quelques vestiges, notamment la « deux » ou quelques fondations attestent de l’installation de dispositifs de concassage ou centrale à béton. Ces galeries ont été évidemment rebouchées.

Sur la route de Vicdessos, juste après Laramade, un tuyau enjambe la route, d’une hauteur de 7 à 8 mètres, qui poursuit vers le flanc la montagne pour rejoindre la canalisation principale.
EDF s’est lancée il y a quelques années dans un vaste programme de maintenance et de modernisation de ses installations du groupe d’exploitation de Haute-Ariège.
L’Ariège est caractérisée par la forte présence de l’énergie hydraulique : le département compte en effet 17 centrales qui produisent annuellement plus de 1.400 GWh d’électricité 100% renouvelable. L’objectif de l’ambitieux programme d’EDF est donc stratégique : il s’agit de renforcer la performance des centrales hydroélectriques grâce au déploiement de nouveaux équipements pour, enfin, consolider la place des énergies renouvelables dans le mix électrique français
.
L’essentiel du projet a porté sur le renouvellement des deux conduites forcées, qui datent de 1928. Il s’agissait de démonter les conduites actuelles, puis de réinstaller deux nouvelles conduites parallèles, de 320 mètres de long chacune, soit environ 340 tonnes d’acier, sur une pente inclinée à 73 degrés.

L’ensemble des opérations menées dans le cadre de la rénovation de la centrale de Sabart ont nécessité l’arrêt complet des équipements de production pendant une période de deux ans sans qu’il n’ait aucune incidence sur l’approvisionnement en électricité des foyers d’Ariège et des régions voisines.

La vallée du Vicdessos abritant des espèces rares et protégées (vautours percnoptères, gypaètes barbus, desmans, chauves-souris, truites…), la mise en place du chantier a été définie en étroite collaboration avec des associations environnementales locales. Une démarche qui vise à minimiser l’impact des travaux sur la faune ariégeoise.

Et pour finir, la photo de la chute ! Tu as de quoi parler une demi-heure.